De nos jours, il est mal vu de ne pas avoir un machin tactile sur nos synthés. La mode, venu du Smarphone et de l'Ipad, envahit les synthés.
L'idée de base est plutôt bonne: offrir un contrôle des paramètres qui soit graphique, et contextuel, c'est à dire qui change en fonction du mode de l'instrument où l'on se trouve.
Las, il faut savoir montrer les problèmes quand il y en a. Exemple ici, avec une bonne marque et un bon synthé, le Jupiter 80.
Qu'y voit-on? Des draw bars d'orgue Hammond sur un écran, qu'on fait glisser individuellement, sur l'écran tactile. Génial, non? Mmmmmhhh, à y réfléchir, ce n'est pas une bonne solution.
Déjà, on peut débattre de la sensation de toucher un paramètre sur un écran au lieu d'un bouton, d'un slider, etc. On arrivera sans doute à la conclusion que les contrôleurs physiques sont meilleurs, mais qu'avec un peu d'habitude, on peut s'en sortir.
Ensuite, il faut savoir que la plupart des écrans tactiles ne sont pas multitouch: on ne peut faire varier qu'un paramètre à la fois. Un joueur d'orgue habitué aux tirettes ne va sûrement pas accepter cette limitation.
Voilà pourquoi les synthés qui proposent un maximum de contrôleurs physiques en façade sont plus appropriés. Les récents Nord Electro 4D, ou le Roland VR09, qui sont des claviers spécialisés pour la scène, offrent une ergonomie meilleure. Dans les synthés généralistes (Workstation), le Korg Kronos, qui pousse le concept de l'écran tactile très (trop?) loin a contourné le problème en affectant par défaut tous les Drawbars à ses 9 sliders.
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